Les 5 livres à lire avant de mourir

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Zola, Hugo, Balzac, Voltaire… Lorsque l’on conseille des livres, il FAUT avoir lu ces dieux de la littérature. Des hommes, blancs, nés il y a 200 ans à 250 ans.

 

Permettez-moi d’avoir un peu plus d’espoir pour la littérature et de remarquer quelle est d’une grande diversité. Le monde du livre est trop vaste pour rabâcher sans cesse les mêmes personnes. Alors, voici une humble proposition de 5 livres à dévorer avant de passer l’arme à gauche, par des autrices et auteurs actuelles et surtout de milieux et de cultures différentes.

 

Changer l’eau des fleurs, Valérie Perrin

Premier dans la liste, un roman de Valérie Perrin qui plonge le lecteur en immersion dans la vie quotidienne de Violette, gardienne de cimetière. Les 600 pages se lisent d’un trait, même lorsque l’on n’est pas habitué à lire beaucoup. L’histoire est composée de chapitres courts, ce qui rend la lecture beaucoup plus fluide. La vie de Violette est touchée par des drames qui enveloppent et prennent au cœur. Cela devient presque un roman policier. Une grande poésie et douceur émane de ce livre, dont l’histoire est pourtant déchirante. Un message d’espoir sur la vie.

Le Jardin d’Epicure, Irvin Yalom

En parlant de vie, voici un autre livre à lire absolument, qui aborde… la mort. Le psychologue Irvin Yalom relate dans son livre des séances avec ses patients qui abordent la mort. Il explique que toutes les angoisses sont liées à la peur de la mort. Il invite alors à imaginez autrement cette fatalité, afin de vivre vraiment.

5 livres à lire avant de mourir

 

King Kong Théorie, Virginie Despentes

Dans cette liste, l’iconique King Kong Théorie de Virginie Despentes a sa place. Bon nombre de féministes ont été bouleversé.e.s par cet essai sorti en 2006. Onze ans avant #metoo, Virginie Despentes partageait des réflexions radicales qui pourrait encore être considérées comme telles aujourd’hui. Elle parle patriarcat, comment parvenir à sa fin, l’inévitabilité du viol lorsque l’on est perçue comme une femme dans l’espace public, les films x, le travail du sexe… tout en citant des intellectuelles féministes américaines, pionnières dans le genre.

Moi, Malala, Malala Yousafzai

Une autre icône féministe du vingt-et-unième siècle : Malala Yousafzai. Cette pakistanaise pachtoune, s’est battue dès la primaire contre les talibans qui veulent interdire l’accès à l’éducation aux filles et aux femmes. Elle a grandit avec un père, directeur d’école, qui militait pour l’accès à l’éducation et a tenu tête au groupe extrémiste. Malala commença à être connue grâce à un blog anonyme pour la BBC, où elle racontait son quotidien et sa lutte. Elle vit en Angleterre depuis la tentative d’assassinat terroriste qui la visa lorsqu’elle avait 15 ans.

Le soleil et ses fleurs, rupi kaur

Pour finir, cette liste, un peu de poésie. Encore une fois, sortons des Apollinaire ou des Baudelaire. Place ici à rupi kaur (dont le prénom et nom s’écrivent sans majuscule, en référence au punjabi, sa langue maternelle), une poétesse féministe canadienne née en Inde. Ses parents ont émigrés à ses 4 ans, pour échapper aux persécutions sur la minorité sikh. Elle a écrit trois recueils aujourd’hui ainsi qu’un livre d’exercices d’écriture. rupi kaur revendique la guérison par l’écriture. Ses mots sont directs, simples et puissant. Elle parle beaucoup de santé mentale, de dépression, de traumatismes. Ces thèmes peu abordés rendent les œuvres de rupi kaur essentielles et puissantes.

Célia Maurincomme

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