Les Etats-Unis craignent une invasion russe en Ukraine dans les prochains jours. Une déclaration que la Russie qualifie d’ « hystérie américaine ».
Les Etats-Unis craignent qu’une guerre éclate en Europe. Vendredi 11 février, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche a fait savoir que la Russie pourrait envahir l’Ukraine à tout moment ravivant le spectre d’une guerre en Europe.
« Nous continuons à voir des signes d’escalade russe, y compris l’arrivée de nouvelles forces à la frontière ukrainienne », a déclaré le conseiller pour la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan.
Une déclaration considérée par Moscou comme une provocation et une volonté de Washington de provoquer un conflit en Ukraine. Le Kremlin a déployé plus de 100 mille soldats aux frontières ukrainiennes depuis novembre.
Plus de 30 navires stationnés en Mer Noire ont pris la mer depuis Sébastopol et Novorossiïsk selon le plan d’exercice a déclaré le ministère russe de la Défense. Le pentagone a annoncé l’envoi de 3 000 soldats américains en Pologne et dit son soutien ferme à Kiev.
La voix diplomatique, le dialogue et la dissuasion
Dans la foulée, plusieurs ambassades ont appelé leurs ressortissants à quitter le pays par crainte d’une invasion imminente. La Maison Blanche a incité les Américains à évacuer « d’ici 24 à 48 heures ». D’autres pays notamment, le Japon, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et le Canada ont fait des déclarations similaires. La Russie, a quant à elle, annoncé la réduction de son personnel diplomatique en Ukraine craignant de possibles provocations occidentales ou de la part de Kiev.
Le Président Emmanuel Macron avait rencontré le président russe pour tenter de trouver une issue face à cette impasse, sans résultat concret. Vladimir Poutine doit s’entretenir samedi avec ses homologues français et américains.
« Nous ne disons pas qu’une décision a été prise, qu’une décision finale a été prise par le président Poutine », a déclaré Jake Sullivan en estimant qu’il était encore possible d’éviter le pire, notamment par voie diplomatique. « Quoi qu’il arrive, l’Occident est plus uni qu’il ne l’a été depuis des années, l’Otan s’est renforcé », a assuré le conseiller.
Selon l’Elysée, les Occidentaux veulent résoudre la crise à la frontière russo-ukrainienne par « la voie diplomatique, le dialogue et la dissuasion ».
Sira Kadiake