La place de l’art digital grandit d’années en années. Une œuvre numérique a été vendue en mars 2021 à plus de 60 millions de dollars.
La vente du collage numérique « Everyday’s : the First 5000 Days » effectué par l’artiste américain Beeple a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans l’histoire naissante de l’art digital. Ce collage apparaît comme la première œuvre digitale vendue dans une maison d’enchères. Son acquéreur est le millionnaire indien Vignesh Sundaresan. Adjugée 69,3 millions de dollars, l’œuvre avait comme mise initiale 100 dollars.
« Everyday’s : the First 5000 Days » est un collage de 5000 images montées sur une toile numérique. Il représente les 13 dernières années du parcours artistique de l’artiste. Cette vente met également en avant le principe de propriété sur le web avec le jeton non fongible (NFT). Le NFT consiste à un actif numérique émis par une blockchain (une technologie de stockage et de transmission d’informations). Il représente indirectement une propriété numérique unique justifiant la possession d’un bien et peut être vendu.
Le numérique, un support de plus en plus utilisé dans l’art
En plus de l’art digital sur le web, le numérique commence à faire son apparition dans les musées. Ces établissements misent sur ce support afin d’attirer plus de personnes mais également pour faire face à la crise sanitaire. Le gouvernement ordonnant la fermeture des musées depuis de nombreux mois voit arriver un nouveau genre d’expositions.
La Fondation Louis Vuitton a proposé récemment l’exposition « Cindy Sherman à la Fondation ». Elle s’effectue à travers des micro-visites live avec un médiateur ou une vidéo YouTube. Le géant Google développe aussi son extension « Google Arts & Culture » permettant de découvrir l’art du monde entier en haute définition de chez soi.
Un tel développement de cette nouvelle culture numérique apparait aujourd’hui comme une bouée de sauvetage pour l’art.
