« Lupin, dans l’ombre d’Arsène » devient la première production française à intégrer le top 10 des contenus les plus regardés sur Netflix aux États-Unis.
La série qui s’inspire des aventures du gentleman cambrioleur, avec Omar Sy dans le rôle-titre, cartonne dans le monde entier. Elle suit l’histoire d’Assane Diop, un escroc professionnel fan du personnage d’Arsène Lupin qui cherche à venger la mort de son père, accusé d’un vol qu’il n’a pas commis. Sortie vendredi 8 janvier sur Netflix, cette adaptation de l’œuvre de Maurice Leblanc s’est imposée dans le top 10 des contenus les plus regardés sur la plateforme de streaming dans plus de 90 pays. La série a même atteint la première place du classement aux États-Unis samedi 9 janvier.
Depuis que les salles de cinéma ont fermé leurs portes à cause de la pandémie de Covid-19, les plateformes de streaming ont vu leur nombre d’abonnés augmenter considérablement. Cela a amené plusieurs réalisateurs à se tourner vers ces géants pour pouvoir concrétiser leurs projets, parmi lesquels des cinéastes non-américains. Netflix a dévoilé en décembre dernier le classement des 10 films « en langue étrangère » les plus vus aux États-Unis en 2020.
Une plateforme de production internationale
Parmi eux figuraient quatre long-métrages français. Le film d’action « Balle perdue » avec Ramzy Bedia est arrivé en deuxième place du classement. On retrouve également parmi les plus gros succès de la plateforme les séries « La casa de papel » et « Dark », des productions réciproquement espagnole et allemande.
Mais en dehors des fictions européennes, Netflix s’est aussi démarqué en intégrant dans son catalogue des productions du Moyen-Orient. Par exemple la série « Ethos », qui brosse le portrait d’une Turquie divisée par les fractures sociales et religieuses, a connu un succès fulgurant dans son pays d’origine et aux États-Unis.
Mais une question se pose. En dehors de leur qualités artistiques certaines, est ce que ces œuvres ne fonctionnent à l’international que grâce à leur aspect « américanisée »? Est-ce que les plateformes de streaming permettent réellement l’exportation des cultures d’autres pays ou bien contribuent-elles à l’accélération de l’uniformisation des pensées.